UN NOUVEAU COMITÉ CITOYEN À CHÂTEAUGUAY
« SAUVONS LA TERRE À FAUBERT » pour que cette ancienne terre agricole demeure à l’état naturel et retrouve si possible une vocation agricole.
Le BEC a contribué à la création de ce nouveau groupe citoyen, car il y a opposition au projet de la Ville de Châteauguay de développer un énorme projet résidentiel dans l’une des meilleures terres agricoles du Québec. Cette Terre à Faubert rend d’importants services écologiques.
Le BEC déplore aussi la façon dont la Ville s’y prend pour ce projet :
1. Pas de consultation publique de tous les citoyens de Châteauguay
Le 13 février, seuls une poignée de citoyens du quartier des musiciens avaient été invités par lettre à cette séance sur le développement de la terre à Faubert. Mais l’info a coulé sur les réseaux sociaux et une centaine de personnes ont demandé à y assister. La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU) qui dicte les règles d’un PPU est pourtant claire : toutes les consultations dans le cadre d’un PPU doivent être faites « à la grandeur de la ville ». À la mi-mars, la Ville a corrigé le tir et annoncé qu’une consultation publique en juin serait ouverte à tous et toutes.
2. Pas de détails publics sur ce qu’on prévoit faire dans la terre à Faubert
Encore là, la Ville travaille en vase clos contrairement aux règles de la LAU. Les citoyens auront-ils l’occasion de prendre connaissance du PPU AVANT la consultation de juin, afin de pouvoir en parler de façon éclairée ? Y aura-t-il une consultation sur internet ? Les groupes citoyens pourront-ils déposer des mémoires ? Des questions en ce sens au dernier conseil municipal de mars ne nous ont pas permis d’avoir des réponses concluantes à ce sujet.
Après avoir répété qu’il fallait attendre en juin avant d’avoir les détails du PPU, le maire Éric Allard s’est engagé à demander aux sous-traitants travaillant sur le PPU (la firme EXP inc.) de diffuser de l’information sur le projet sur le site web de la Ville. La conseillère du quartier, Lucie Laberge, soutient que les résidents du quartier des musiciens sont en faveur du développement résidentiel, qui va signifier la perte d’un immense milieu naturel. Mais il y aura un parc et une piste cyclable, promet la conseillère. Sait-elle que ce genre d’aménagement (2 600 habitations) va tuer la biodiversité du milieu naturel ?
La terre à Faubert, une terre agricole dézonée en 2022 à la demande de la Ville, de son propriétaire et d’un promoteur, est l’un des derniers grands milieux naturels de Châteauguay après celui du corridor vert. Elle comporte sept milieux humides et deux secteurs boisés, et fait partie de l’écosystème forestier de l’érablière à caryer cordiforme, un des plus beaux systèmes forestiers du Québec que l’on trouve entre autres en Montérégie. La Ville prévoit y aménager jusqu’à 2600 unités d’habitations 1 (maisons, blocs de condominiums ou d’appartements de 2 à 8 étages) et elle a recours à un PPU pour y arriver.
Note 1 : MRC de Roussillon - Projet de Plan régional des milieux humides et hydriques, décembre 2023, p. 175.
C’est quoi un PPU?
C’est un Plan Particulier d’Urbanisme pour « redévelopper » un secteur particulier dans une ville, par exemple les artères commerciales, le vieux Châteauguay, le centre-ville ou le Faubourg. Un PPU est habituellement utilisé quand on veut repenser une mixité d’usages, des commerces, des institutions avec du résidentiel par exemple. On crée habituellement avec cet outil des milieux de vie complets. Toutefois, avec un PPU, pas de possibilité pour les citoyens de s’opposer au plan de la Ville par référendum. Mais ce processus oblige la Ville à consulter tous ses citoyens.
Dans le cas de l’aménagement de la Terre à Faubert, il n’est pas question de mixité d’usages, mais plutôt d’un énorme développement résidentiel composé d’unités d’habitations isolées, en rangées ou contiguës et des immeubles de condominiums ou d’appartements de 2 à 8 étages.
Ce développement aurait fort bien pu être géré par un règlement de zonage… et la Ville aurait pu en contrôler la conception, surtout que le terrain est soumis à un autre outil de développement : un plan d’aménagement d’ensemble. Le recours à un PPU fait en sorte que les citoyens ne pourront se prononcer par référendum sur le développement.
La Ville affirme que ce développement est nécessaire pour répondre à la crise du logement – il faut des logements… Nous sommes d’accord ! Mais pas dans nos milieux naturels. La Ville peut construire des milliers d’unités de logement ailleurs : dans le centre-ville, sur les commerces du boulevard d’Anjou, dans le secteur TOD (boul. Saint-Jean-Baptiste) et dans le Faubourg Châteauguay.
C’est ce que le BEC prône et il demande à la Ville, entre autres, de « réactiver » le PPU du centre-ville qui dort sur les tablettes depuis 2016. Le boulevard d’Anjou et le sud du boulevard Maple sont des secteurs idéaux pour créer des milieux de vie complets et dynamiques!
SAUVONS LA TERRE À FAUBERT
Pétition en ligne
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